Chapitre 5
Aborder l’aspect technique de la délivrabilité des emails
Du SMTP pour l’envoi d’emails aux protocoles d’authentification tels que SPF, DKIM et DMARC, les aspects techniques de l’envoi d’emails peuvent être brumeux. Nous simplifions les complexités et nous nous concentrons sur ce que vous devez savoir pour maintenir la délivrabilité des emails.

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Livraison en boîte de réception : comprendre la délivrabilité des emails en 2025
Pourquoi la délivrabilité des emails est-elle importante ?
Développer une liste de contacts à jour
Mesurer le placement en boîte de réception
Engagement et réputation d’expéditeur
Aborder l’aspect technique de la délivrabilité des emails
Principaux points à retenir sur l’aspect technique de la délivrabilité des emails
Comprendre les exigences qui s’appliquent aux expéditeurs en 2025
Qui utilise l’authentification des emails ?
Séparation des flux d’emails pour la délivrabilité
IP partagées ou dédiées à l’envoi d’emails
Améliorer la délivrabilité après l’ouverture
À propos de ce sondage
Il se peut que vous ne touchiez jamais à l’infrastructure d’envoi des emails de votre entreprise ou aux protocoles utilisés pour l’authentification des emails. Ne vous laissez toutefois pas intimider : vous pouvez comprendre certains aspects techniques de votre programme d’emailing. Vous en tirerez profit.
Maîtriser les bases vous aidera à collaborer avec les équipes techniques et à ajuster votre stratégie d’emailing. En fin de compte, vous ferez des boîtes de réception un endroit plus sûr pour tout le monde, tout en protégeant votre marque et en garantissant la fiabilité de la délivrabilité.
Table des matières
Seuils des plaintes pour spam
Désinscription en un clic (RFC-8058)
Exigences en matière d’authentification des emails
Pourquoi devez-vous vous conformer à ces exigences ?
Protocoles SPF et DKIM
DMARC
Les trois politiques DMARC
BIMI
Pourquoi avez-vous besoin d’un domaine personnalisé pour vos emails ?
Principaux points à retenir sur l’aspect technique de la délivrabilité des emails
%
des expéditeurs connaissent les nouvelles exigences appliquées par Google et Yahoo depuis 2024.
%
des expéditeurs qui ont apporté des modifications pour se conformer aux nouvelles exigences ont mis à jour leur système d’authentification des emails.
%
des expéditeurs utilisent le protocole DMARC pour soutenir l’authentification des emails, mais beaucoup ne parviennent pas à appliquer une politique suffisamment stricte.
%
des expéditeurs séparent leurs emails promotionnels et transactionnels sur des IP ou des sous-domaines différents.
Comprendre les exigences qui s’appliquent aux expéditeurs en 2025
Si vous êtes propriétaire d’une PME ou si vous vous occupez d’email marketing dans le cadre de votre travail, vous avez peut-être manqué une nouvelle importante qui a affecté la capacité de vos messages à atteindre les boîtes de réception.
Google et Yahoo ont annoncé conjointement appliquer de nouvelles exigences pour les entreprises qui envoient des emails à leurs utilisateurs. Les règles actualisées sont appliquées depuis février 2024.
Si de nombreuses personnes interrogées dans le cadre de notre enquête avaient entendu parler de ces exigences, plus d’un tiers d’entre elles n’en connaissaient pas l’existence. Les résultats montrent que 63 % des personnes interrogées avaient au moins conscience des nouvelles règles, ce qui n’était pas le cas pour 37 % d’entre elles.
Connaissez-vous les nouvelles exigences relatives aux expéditeurs mises en place par Gmail et Yahoo en 2024 ?
Si vous n’avez aucune idée de ce que sont les mises à jour de la boîte de réception « Yahoogle », ne paniquez pas. Nous vous expliquons ce qu’il faut savoir. Et si vous utilisez Sinch Mailjet, sachez que nous prenons déjà en charge une partie des exigences pour vous.
Les nouvelles exigences les plus importantes concernent les trois facteurs suivants :
Maintenir un taux de plaintes pour spam inférieur à 0,3 %.
Activer la fonctionnalité de désinscription en un seul clic.
Mettre en œuvre des protocoles d’authentification de l’email (SPF, DKIM et DMARC).
Nous allons passer en revue chacune de ces exigences et présenter de bonnes pratiques pour vous y conformer en 2025.
Une discussion au coin du feu avec Google et Yahoo
Nous avons organisé un entretien exclusif avec des représentants de Gmail et de Yahoo à propos des nouvelles exigences. Consultez un récapitulatif du webinaire et regardez l’échange pour en savoir plus sur ce que vous devez faire pour vous mettre en conformité.
Seuils des plaintes pour spam
Dans les chapitres 3 et 4, nous avons expliqué l’importance du taux de plaintes pour spam : il s’agit d’une statistique clé de la délivrabilité et de la réputation d’expéditeur. Le seuil de 0,3 % utilisé par Gmail et Yahoo pour identifier les spammeurs n’est pas nouveau. En revanche, la mise à jour des exigences a permis d’attirer davantage l’attention sur les plaintes pour spam.
Les services de messagerie veulent que vous mainteniez le nombre de plaintes pour spam générées par les utilisateurs en dessous de 0,1 %, ce qui correspond à une plainte pour 1 000 emails livrés. Le seuil de 0,3 % est le chiffre à éviter à tout prix.
Comme nous l’a indiqué Marcel Becker de Yahoo, si votre taux de plaintes pour spam est supérieur à 0,3 %, il est très probable que vous ayez déjà d’importants problèmes de délivrabilité.
« Nous avons choisi 0,3 % parce que d’autres entreprises et programmes exigent déjà un taux de 0,3 % ou moins. Si votre trafic enregistre un taux de spam supérieur à 0,3 %, vous êtes probablement déjà en mauvaise posture. En général, nous souhaitons voir des taux nettement inférieurs, mais 0,3 % a une signification dans le secteur. Nous avons donc choisi de rendre ce chiffre public. »

Marcel Becker
Responsable du produit chez Yahoo
Désinscription en un clic (RFC-8058)
Une autre exigence de Google et Yahoo concerne la possibilité pour les destinataires de se désinscrire facilement des emails qu’ils ne souhaitent plus recevoir.
Plus précisément, les deux services de messagerie attendent des expéditeurs qu’ils utilisent RFC 8058, qui permet une fonctionnalité de désinscription en un seul clic. Si vous possédez un compte Gmail, vous avez peut-être remarqué le lien de désinscription en haut des emails. Gmail demande également à ses utilisateurs s’ils souhaitent se désabonner des messages qui ne les intéressent plus.

Désinscription en un clic dans un message
RFC 8058 permet la désinscription en un clic après l’ajout d’un en-tête list-unsubscribe
aux emails. Lorsque l’en-tête est utilisé dans les métadonnées d’un email, un lien de désinscription bien visible est affiché à côté du nom de l’expéditeur et de l’adresse d’expédition. Ce lien s’ajoute généralement au lien de désinscription traditionnel placé dans le pied de page d’un email. L’en-tête list-unsubscribe
permet aux services de messagerie de trouver facilement les informations nécessaires pour que les destinataires puissent se désinscrire d’un simple clic.
Si vous utilisez déjà Sinch Mailjet, vous n’avez pas à vous soucier du respect de l’exigence de désinscription en un seul clic. Notre plateforme ajoute des en-têtes list-unsubscribe
par défaut pour protéger votre délivrabilité.
Exigences en matière d’authentification des emails
L’exigence la plus importante de Google et de Yahoo concerne peut-être les protocoles conçus pour lutter contre l’hameçonnage, afin de sécuriser les boîtes de réception des utilisateurs de Gmail et de Yahoo Mail.
En 2024, Gmail et Yahoo ont commencé à exiger que tous les expéditeurs utilisent les protocoles SPF et DKIM, tandis que les expéditeurs d’emails groupés doivent également mettre en œuvre le protocole DMARC.
Les bases de l’authentification des emails
Voici une définition succincte des trois protocoles d’authentification des emails :
Sender Policy Framework (SPF, cadre de politique de l’expéditeur) : ce protocole spécifie quelles adresses IP sont autorisées à envoyer des emails au nom d’un domaine. Il vérifie qu’une source valide a envoyé le message.
DomainKeys Identified Mail (DKIM, email identifié par clé de domaine) : ce protocole utilise une signature numérique chiffrée (clés DKIM), permettant aux serveurs de messagerie de vérifier que les emails proviennent des bons domaines.
Domain-based Message Authentication, Reporting and Conformance (DMARC, Authentification des messages basée sur le domaine, rapports et conformité) : cette spécification relative aux emails s’appuie sur les protocoles SPF et DKIM. Elle spécifie ce que les serveurs de messagerie destinataires doivent faire en cas d’échec de l’authentification.
Pour le protocole DMARC, Gmail et Yahoo ont également exigé une politique minimale de p=none
. Toutefois, cette exigence pourrait changer prochainement, les services de messagerie souhaitant que les expéditeurs utilisent une politique plus stricte.
L’étude de Sinch Mailjet a révélé que, parmi les expéditeurs qui ont apporté des modifications pour se conformer aux nouvelles exigences, près de 80 % ont mis à jour leur système d’authentification des emails. Ce changement est de loin le plus fréquent.
Quels changements avez-vous apportés à vos pratiques d'envoi en raison des nouvelles exigences de Gmail et de Yahoo ? (Les répondants ont sélectionné toutes les options qui s’appliquaient à leur cas.)
Près d’un tiers des expéditeurs (33,1 %) se sont efforcés de garantir une fonctionnalité de désinscription en un clic, tandis qu’environ 36 % ont intensifié leurs efforts en matière d’hygiène des listes et 37 % ont commencé à surveiller les plaintes pour spam.
Pourquoi devez-vous vous conformer à ces exigences ?
Notre enquête a révélé que près de la moitié des participants qui étaient au courant des nouvelles exigences se préoccupaient un peu ou beaucoup de leur impact. Toutefois, l’étude a également montré que 64 % des personnes interrogées estimaient les changements nécessaires ou bénéfiques.
En réalité, les exigences de Google et de Yahoo se sont contentées de refléter de bonnes pratiques que les expéditeurs auraient déjà dû suivre. Néanmoins, ceux qui ne s’y conformaient pas avaient certainement des raisons de s’inquiéter.
L’enquête 2024 de Sinch Mailjet auprès des consommateurs aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et en Espagne a révélé que Gmail est de loin le service de messagerie le plus populaire. Les résultats du Rapport sur l’engagement par email montrent que 72 % des consommateurs possèdent un compte Gmail, tandis que plus de 20 % utilisent Yahoo Mail.
Quel(s) services ou applications de messagerie utilisez-vous pour recevoir vos emails ? (Les répondants ont sélectionné toutes les options qui s’appliquaient à leur cas.)
Les adresses Gmail et Yahoo Mail constituent sans aucun doute une part importante de la plupart des listes de contacts, en particulier si vous vendez directement aux consommateurs. Le non-respect des nouvelles exigences réduit donc considérablement vos chances de joindre ces destinataires, ce qui pourrait avoir de graves conséquences pour vos communications et votre entreprise.
Bien que la fluidité des communications soit importante, ce n’est pas la seule raison de respecter les exigences. En vous y conformant, vous protégez également les consommateurs contre les emails indésirables et malveillants et vous faites ainsi des emails un canal fiable et efficace pour communiquer avec vos clients.
« Je recommande d’essayer de vous conformer à toutes ces exigences. Elles profitent à l’ensemble de l’écosystème des emails. Ces exigences ne sont pas destinées à punir les expéditeurs. Elles visent à garantir un environnement sûr et à empêcher le hameçonnage par email. »

Kate Nowrouzi
VP de la délivrabilité et de la stratégie produit, Sinch
Qui utilise l’authentification des emails ?
Le protocole SMTP est utilisé pour envoyer des emails entre serveurs. On pourrait le comparer au facteur qui récupère le courrier pour le service postal et les distribue aux bonnes adresses.
Le problème du protocole SMTP est qu’il n’était pas sécurisé lorsqu’il a été développé. De mauvais acteurs pouvaient donc facilement utiliser le canal email à des fins malveillantes. C’est pourquoi le secteur a introduit des protocoles d’authentification des emails dans le but de protéger les destinataires.
Mais les expéditeurs sont-ils suffisamment nombreux à mettre en place l’authentification des emails ? Voyons ce que révèle les recherches.
Protocoles SPF et DKIM
Les protocoles SPF et DKIM sont les fondements de l’authentification des emails. Les exigences imposent à tous les expéditeurs d’utiliser ces protocoles s’ils veulent que leurs emails atteignent les boîtes de réception des destinataires.
Les résultats de l’enquête montrent que près des deux tiers (66,2 %) des organisations utilisent à la fois les protocoles SPF et DKIM pour l’authentification, tandis qu’environ 9 % n’en utilisent qu’un seul. Plus de 25 % des personnes interrogées n’étaient pas sûres d’utiliser les protocoles SPF et DKIM.
Votre organisation utilise-t-elle SPF et/ou DKIM pour l'authentification des emails ?
Il est probable que ceux qui ne sont pas sûrs d’utiliser des authentifications SPF et DKIM se servent au moins de l’une d’entre elles. La plupart des services d’emailing exigent que ces protocoles soient configurés avant l’envoi de tout message. Dans certains cas, un service d’emailing peut utiliser ses propres enregistrements SPF et DKIM pour le compte de petits expéditeurs sur des IP partagées.
DMARC
Le protocole DMARC est une spécification plus récente utilisée pour exploiter la puissance combinée des protocoles SPF et DKIM. Il vérifie l’alignement des deux protocoles, tandis qu’une politique DMARC spécifique indique aux serveurs de messagerie comment filtrer les échecs d’authentification. DMARC fournit également des rapports sur le trafic des emails et sur les expéditeurs associés à votre domaine.
Le protocole DMARC est important, car il s’agit du meilleur moyen d’empêcher l’usurpation d’identité dans les emails, lorsqu’un acteur malveillant tente de se faire passer pour un autre expéditeur ou une marque reconnaissable afin de tromper les destinataires.
L’enquête montre que 53,8 % des expéditeurs d’emails utilisaient le protocole DMARC en 2024. Ce nombre représente une augmentation de 11 % par rapport aux résultats de l’année précédente.
Expéditeurs utilisant DMARC pour l'authentification des emails : 2023 vs 2024
L’augmentation de l’adoption de DMARC s’est accompagnée d’une réduction de 10 % du pourcentage d’expéditeurs incapables de dire s’ils utilisaient le protocole DMARC. Cette évolution suggère que l’obligation faite aux expéditeurs d’emails groupés de mettre en œuvre DMARC a permis d’accroître l’adoption et la sensibilisation.
Les trois politiques DMARC
Lors de la mise en place du protocole DMARC, vous pouvez utiliser trois politiques différentes. Elles suggèrent comment filtrer les emails dont l’authentification SPF ou DKIM échoue. Ils peuvent être soit rejetés, soit mis en quarantaine dans le dossier spam. Il peut également ne rien se passer du tout.
Principes de base de la politique DMARC
Aucune action (p=none
) : cette politique DMARC indique aux serveurs de messagerie de ne rien faire si l’authentification d’un message échoue.
Quarantaine (p=quarantine
) : cette politique DMARC indique aux serveurs de messagerie que les échecs d’authentification doivent être filtrés dans le spam.
Rejet (p=reject
) : cette politique DMARC est la plus stricte. Elle indique aux serveurs de messagerie que les échecs d’authentification ne doivent pas être délivrés du tout.
Les résultats de l’enquête indiquent que la politique p=none
est la plus utilisée, dans près de 32 % des cas. Viennent ensuite plus de 19 % qui utilisent p=quarantine
et 17,5 % qui utilisent p=reject. Plus de 31 % des expéditeurs qui utilisent le protocole DMARC ne savent pas quelle est leur politique.
Quelle est votre politique DMARC actuelle ?
Les nouvelles exigences imposées aux expéditeurs ne prévoient que l’utilisation d’une politique None, mais des changements devraient être opérés. Google et Yahoo ont facilité les choses pour l’instant, car leur objectif était d’accroître l’adoption du protocole DMARC. Les représentants de ces services de messagerie ont déclaré qu’ils souhaitaient que davantage d’organisations appliquent un protocole DMARC avec une politique p=reject
.
Les experts en délivrabilité partagent le même avis. Vous en tenir à une politique p=none
signifie que vous ne tirez pas le meilleur parti du protocole DMARC. Malheureusement, de nombreux expéditeurs interrogés dans le cadre de notre enquête ont déclaré qu’ils ne mettraient à jour leur politique DMARC que s’ils y étaient obligés.
« Je pense que l’utilisation de p=none est un bon début. C’est un premier pas. Mais l’effet sera nul si on ne passe pas au niveau supérieur. Et c’est là l’objectif principal du protocole DMARC : ne pas permettre que des emails soient envoyés en votre nom. »

Jonathan Torres
Responsable des chargés de compte chez Sinch
BIMI
Une autre spécification liée à l’authentification des emails est BIMI (Brand Indicators for Message Identification en anglais, indicateurs de marque pour l’identification des messages). Bien que BIMI ne soit pas impliqué dans le processus d’authentification, il sert d’indication visuelle que les emails sont correctement vérifiés. En effet, BIMI permet aux expéditeurs d’afficher un logo vérifié dans les messageries où il est pris en charge, ce qui accroît l’engagement et assure la sécurité des destinataires.

Comment BIMI affiche un logo vérifié au niveau de la boîte de réception
BIMI a été créé pour inciter un plus grand nombre d’entreprises à renforcer l’authentification et à adopter le protocole DMARC. Le logo BIMI ne peut être affiché que si vous appliquez un protocole DMARC avec une politique de p=quarantine
ou p=reject
.
Notre étude a révélé que l’adoption de BIMI est encore relativement faible. Moins de 6 % des personnes interrogées ont déclaré avoir mis en œuvre BIMI, tandis que 11,4 % y travaillent encore. 24,5 % des expéditeurs ne savent pas si leur organisation utilise BIMI.
Avez-vous configuré BIMI pour avoir un logo validé en boîte de réception ?
BIMI présente l’avantage d’apporter un élément de marque supplémentaire dans la boîte de réception. De plus, une étude de Red Sift a montré que l’apparition de logos BIMI a un impact positif sur les taux d’ouverture et la confiance des consommateurs dans la légitimité d’un email.
Remarque : les clients de messagerie traitent et affichent les logos BIMI de différentes manières. Gmail, Yahoo et Apple Mail prennent tous en charge les logos BIMI, mais ce n’est pas le cas de Microsoft Outlook. Gmail nécessite un certificat de marque vérifiée (VMC) pour être conforme à la norme BIMI.
Pourquoi avez-vous besoin d’un domaine personnalisé pour vos emails ?
L’utilisation de domaines gratuits pour l’envoi d’emails est l’une des choses que Google souhaitait éliminer en imposant des exigences plus strictes en matière d’authentification des emails. Par souci de facilité, les petites entreprises et les organisations à but non lucratif essaient parfois d’utiliser un compte Gmail se terminant par gmail.com comme domaine d’envoi. C’est souvent le cas lorsque l’expéditeur ne dispose pas de son propre nom de domaine personnalisé.
Google interdit toutefois cette pratique. L’envoi par l’intermédiaire d’un service tiers tel que votre service d’emailing avec Gmail comme domaine d’envoi ne fonctionnera pas. Vous devez créer votre propre domaine personnalisé pour envoyer des emails. Ce domaine est généralement associé au nom de domaine de votre site web (par exemple, votreentreprise.com). Regardez le webinaire de l’Email Academy de Mailjet qui approfondit ce sujet et vous montre comment le mettre en place.
Cette vidéo explique également comment les utilisateurs de Sinch Mailjet peuvent configurer les domaines d’envoi pour l’authentification avec les enregistrements DNS SPF et DKIM.
Séparation des flux d’emails pour la délivrabilité
Chaque email que vous envoyez est associé à un domaine d’envoi et à une adresse IP spécifiques. La réputation de votre domaine et de vos adresses IP est directement liée à la délivrabilité. Parfois, les expéditeurs séparent stratégiquement certains types d’emails sur différents sous-domaines ou adresses IP.
L’approche la plus courante consiste à séparer les emails promotionnels et transactionnels. En effet, les messages transactionnels contiennent souvent des informations importantes pour des contacts individuels, comme une confirmation de commande, un rappel de rendez-vous ou une réinitialisation de mot de passe. Autant d’éléments essentiels pour tenir les clients informés.
La raison pour laquelle il est préférable de séparer ces deux types d’emails est que les messages marketing sont plus susceptibles d’être signalés comme des spams et d’obtenir un taux d’engagement par email plus faible. La délivrabilité des emails transactionnels peut s’en trouver affectée s’ils sont envoyés à partir du même domaine ou de la même adresse IP.
Notre enquête montre qu’environ 37 % des entreprises séparent les emails transactionnels des emails promotionnels. Plus de la moitié (50,3 %) indiquent qu’elles ne le font pas, et 12,6 % ne sont pas sûres.
Utilisez-vous des domaines ou des adresses IP d'envoi distincts pour les emails transactionnels et les emails promotionnels/commerciaux ?
Le pourcentage qui sépare le trafic des emails est plus élevé dans les organisations qui envoient un grand nombre de messages. Néanmoins, nos experts en délivrabilité pensent qu’il s’agit d’une décision judicieuse pour tous les expéditeurs.
IP partagées ou dédiées à l’envoi d’emails
Aujourd’hui, la plupart des envois d’emails se font par l’intermédiaire du cloud. Moins de 5 % des personnes interrogées ont déclaré disposer de mail transfert agents sur site. Peut-être êtes-vous comme les 30 % des personnes interrogées qui ne savent pas exactement à quoi ressemble leur infrastructure de messagerie.
Notre étude montre que 29,7 % des expéditeurs savent que leur infrastructure de messagerie est basée sur le cloud avec une IP partagée, et 22,3 % savent qu’elle est basée sur le cloud avec une IP dédiée. Quelle est donc la différence entre un serveur partagé et un serveur dédié ?
Lequel des éléments suivants décrit le mieux votre infrastructure d'envoi d'emails ?
Avec une IP partagée, vous envoyez des emails à partir de la même localisation qu’un groupe comportant d’autres expéditeurs. Vous partagez non seulement l’adresse IP, mais également sa réputation. Par conséquent, si un mauvais acteur commence à envoyer des spams à partir de votre adresse IP, vous pouvez constater un impact négatif sur votre délivrabilité.
C’est pourquoi Sinch Mailjet définit des normes élevées pour la politique d’utilisation acceptable. Cet accord exige que toute personne utilisant nos adresses IP partagées respecte des directives spécifiques, notamment en ce qui concerne le nombre de plaintes pour spam, le taux de désinscription et le taux de rebond. Il interdit également certains comportements et types de contenu.
L’utilisation d’une adresse IP partagée est un mode de fonctionnement tout à fait acceptable. Cependant, les expéditeurs de volumes élevés choisissent parfois d’utiliser une adresse IP dédiée. Dans ce cas, une seule entreprise envoie des messages à partir de l’adresse IP. Ainsi, aucun comportement d’autres expéditeurs ne peut influer sur votre capacité à atteindre la boîte de réception des destinataires. En revanche, en cas de problèmes de délivrabilité, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même.
En général, le secteur des emails se concentre davantage sur la réputation des domaines. Bien que la réputation de l’adresse IP demeure importante, vous devez avoir un volume élevé d’emails pour que votre IP d’envoi puisse se construire une réputation.
Une adresse IP dédiée est-elle le bon choix ?
Bien que de nombreux utilisateurs de Sinch Mailjet se servent de nos adresses IP partagées fiables pour envoyer des emails, certains utilisateurs peuvent avoir besoin de plus. Si vous envoyez un volume d’emails supérieur à 100 000 messages par mois, une adresse IP dédiée peut s’avérer idéale. Elle vous permet de mieux contrôler votre programme d’emailing et la réputation de votre adresse IP.
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